RECONNAISSANCE UNESCO
Bois-du-Luc, Blegny-Mine, le Bois du Cazier et le Grand-Hornu sont les quatre sites miniers de Wallonie qui ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO (Organisme des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) lors de la 36ème session organisée à Saint-Pétersbourg en juillet 2012. Des conditions de travail à l’habitat, de la genèse de l’aventure charbonnière aux relations de pouvoirs, des luttes sociales aux avancées technologiques, des parcours migratoires des travailleurs aux brassages culturels engendrés par la mine, selon l’Unesco, ces quatre sites forment un ensemble unique et cohérent, d’une valeur universelle et exceptionnelle. Ils témoignent de façon complémentaire de l’exploitation charbonnière industrielle qui fut active du 19ème siècle à la seconde moitié du 20ème siècle et s’étendent sur une bande de 170 km de long qui traverse la Belgique d’ouest en est et plus particulièrement la Wallonie. Bien que celle-ci ait compté des centaines de charbonnages, la plupart des infrastructures ont été détruites. Heureusement, ces quatre sites ont été épargnés et restent particulièrement bien conservés.
Parmi les critères édictés par le Comité intergouvernemental de la protection du patrimoine mondial, deux en particulier ont retenu l’attention du jury concernant Bois-du-Luc :
- Critère II | Témoigner d’un échange d’influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l’architecture ou de la technologie, de la planification des villes ou de la création de paysages.
- Critère IV | Offrir un exemple éminent d’un type de construction ou d’ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l’histoire humaine.
C’est le cas du site minier du Bois-du-Luc qui traduit toutes les facettes de ce que fut l’ingénierie au carrefour des 19ème et 20ème siècles tant sur le plan technique que social. À Bois-du-Luc, tout est intrinsèquement lié : de l’introduction de la machine à vapeur à la construction d’un modèle de village ouvrier complet et autonome, de la révolution technologique à la révolution de l’organisation sociale, sans oublier la transformation inéluctable du paysage avec le développement de nouvelles voies de communication ou encore l’émergence des terrils.
Si les quatre sites miniers majeurs wallons sont complémentaires, ils s’inscrivent également dans un ensemble plus large au côté d’autres réalisations exceptionnelles de l’ère industrielle comme les sites de Zollverein en Allemagne, New Lanark en Ecosse ou encore Blaenavon au Pays de Galles.
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