30.06.1973 - 30.06.2023, 50 ANS DÉJÀ…

30.06.1973 - 30.06.2023, 50 ANS DÉJÀ…

30.06.2023

« Bois-du-Luc a grandi au long des siècles,  et plus spécialement après 1830 : des ateliers et des chantiers sont apparus, au bord des routes rapidement empierrées. Puis on a bâti des bureaux, des maisons ; plus tard un hospice, un hôpital, des écoles et même une église. Une communauté humaine s’y animait, solidaire dans la souffrance et dans l’espérance, amplifiée au cours des décennies, au rythme des malheurs du Monde. » Les fosses ont employé parfois près de quatre mille ouvriers. Hélas, « l’épuisement des couches accessibles, l’augmentation des coûts de production et la concurrence des produits étrangers entrainèrent la disparition progressive des mines. »

Le 30 juin 1973, « la fermeture du dernier siège de la société de Bois-du-Luc a provoqué un véritable séisme. C’était la fin d’un secteur industriel qui avait donné, durant près de trois siècles, vie et richesse à toute une région. À l’époque, le reclassement des ouvriers aptes encore au travail ne posait guère de problèmes : les dernières fosses du Borinage ou du Pays Noir accueillirent volontiers des hommes expérimentés désireux de prolonger leur courageuse carrière au fond ou en surface. Par contre, pour l’habitat, l’inquiétude régnait, « la crise du logement sévissait dans la région  du Centre, liée aux conséquences du baby-boom, à l’implantation du SHAPE à Casteau, aux expropriations prévues pour le tracé du nouveau canal. Les amateurs se bousculèrent pour l’achat des maisons du charbonnage, quels qu’en soient l’état et le prix. Pour beaucoup de familles de la cité ouvrière de Bois-du-Luc, c’était l’angoisse et la révolte. »

Trop longtemps menacée, la cité du Bois-du-Luc s’est heureusement « rénovée, reprenant même ses couleurs d’autrefois ; les bâtiments industriels ont été sauvegardés ; l’hôpital et l’hospice ont trouvé d’autres affectations ; l’école a été maintenue ; une autre vie socioculturelle a surgi. »

50 ans, c’est également le nombre d’années qu’il aura fallu pour liquider définitivement la société puisque celle-ci interviendra après l’été. Mais nous aurons l’occasion d’y revenir…

(Bois-du-Luc, 1973-2003. 30 ans après la fermeture, Cercle d’Histoire du GABOS, Éditions du GABOS / crédit photographique  - collection MMDD)

Plus d'informations sur l'histoire du site du Bois-du-Luc.